Enfant de la ville
Introduction : Fabien Marsaud connu sous le nom de grand corps malade est un auteur et un slameur français. Le slam est une forme de poésie orale née aux États-Unis dans les années 1980 et qui se développe en France à partir des années 2000. Le slam se veut une poésie vivante, ludique et rythmée (to slam en anglais = claquer) qui n'est pas faite pour aller dans des livres rangés dans des bibliothèques, mais pour être dite devant un public, sur des scènes ouvertes à tout le monde. Et de fait, le slam rassemble professeurs d'université, ouvriers, étudiants, jeunes venant du rap, etc. Il se pratique dans les bars, les cafés, les maisons de quartier, etc. et prend souvent la forme d'une compétition : les textes sont notés par le public. Le deuxième album de Grand Corps Malade s’intitule Enfant de la ville. En voici le morceau éponyme (celui qui lui donne son nom).
Que veut nous transmettre grand corps malade à travers le slam « enfant de la ville » ?
Au début du texte grand corps malade prend position contre les discours écologiques mais il aime aussi la nature « Donc la nature je la respecte, c’est peut-être pour ça que j’écris en vers » ligne 9, il aime la sensation que la nature lui procure « Nouvelles couleurs, nouvelles odeurs, ça rend les sens euphoriques » ligne 3 mais rien ne pourra jamais remplacer sa ville : Saint Denis. Au début du troisième couplet , grand corps malade nous parle d’éléments considérés généralement comme négatifs de la vie urbaine tels que « les sirènes » ligne 14 , « l’odeur de l’essence » ligne 14, « les apparts s’empilent » ligne12, « le murmure de la rue » ligne 15 mais pour lui c’est ce qui constitue la ville, son univers. Il s’y sent bien et ne se voit pas vivre ailleurs « si la campagne est côté face alors je suis un produit côté pile » ligne 11.
Grand corps malade qualifie le béton de « brut » ligne 25 ce qui lui permet aussi de souligner une caractéristique de la cité à laquelle il est