Enjeu confictuel en palestine et israel
La loi israélienne sur l’eau de 1959 fait de l’eau un bien public soumis au contrôle de l’Etat. Cette loi empêche donc les Palestiniens de disposer librement de leurs ressources en eau. Suite à la guerre des Six Jours, Israël ira même plus loin dans sa politique sur l’eau à Gaza et en Cisjordanie. Ainsi, il existe une interdiction de création de toute nouvelle infrastructure hydraulique, forages et puits sans autorisation et une confiscation des ressources en eau qui sont déclarées propriété d’Etat par la loi de 1959. Pour faire appliquer cette loi, Israël utilise des décrets militaires. Dès 1967, Israël a contrôlé l’offre d’eau dans les territoires occupés. Les ordres militaires réglementent les questions de l’eau. Les autorités militaires israéliennes deviennent alors les seules responsables de l’octroi des autorisations de forage ainsi que de l’utilisation de l’eau dans les Territoires palestiniens (Meyer, Ossipow, 2008, Haddad). Ces mesures sont justifiées par le fait que l’Etat hébreu considère l’eau comme un bien stratégique. De ce point de vue, toutes les mesures nécessaires doivent être prises par la puissance occupante pour des raisons de sécurité. La guerre des Six Jours aura permis à Israël d’accroître ses ressources en eau de manière considérable. Les Israéliens cherchent à conserver ces gains par une politique de colonisation en particulier en Cisjordanie. Cette politique limite le développement économique des Palestiniens et les poussent à migrer vers les Etats arabes voisins (Haddad).
En 1995, les accords d’Oslo II et notamment l’article 40 reconnaissent les « droits de l’eau des Palestiniens » mais ils renvoient leur négociation aux discussions sur le statut des Territoires palestiniens (Rousseau, 2007). Le traité maintient les quantités de ressources utilisées inchangées. Ce traité est donc partiellement défavorable à la partie palestinienne puisqu’il entraîne le statu quo des consommations qui est largement