Enquête ethnologique : "le luxe à la québécoise"
« Le luxe à la québécoise »
Observations menées au bar du Château Frontenac (grand hôtel de la ville de Québec), le Saint Laurent
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Le 4 mai 2010
Table des matières
Introduction 3
I. Un objet d’étude intriguant 4
1. Une présentation inédite 4
2. Une mise en scène frappante 5
3. Des jeux de construction sociale et identitaire à passer au crible 6
II. Dans la pratique, un enchevêtrement des codes sociaux 6
1. Les paradoxes de l’ambiance 6
2. Saisonnalité de l’organisation spatiale 7
3. Temporalité et représentations sociales 8
III. Une prise de recul nécessaire sur cette construction symbolique 10
1. Des codes respectés… pour mieux être déjoués 10
2. Symbole identitaire ou carcan touristique ? 11
Conclusion 12
Bibliographie 13
Sitographie 13
Annexes 14
Introduction
Pour commencer ce rapport d’enquête ethnologique, une mise en contexte s’impose. Le Château Frontenac, qu’est-ce que c’est ?
Nous sommes à la fin du XIXème siècle. Le Directeur Général du Canadien Pacifique[1], William Van Horne, demande à l’architecte new yorkais Bruce Price de construire un hôtel majestueux à Québec ; hôtel destiné à devenir l’escale de choix des voyageurs de la compagnie ferroviaire. Pour ce faire, Price puise son inspiration dans les tendances du Moyen-Age et de la Renaissance, donnant naissance à un édifice plus qu’insolite en Amérique du Nord.
A l’inverse donc de ce que ce nom et son architecture pourraient le faire croire, le Château Frontenac n’est pas un emblème de la fondation de Québec[2], mais un édifice tourné dès son origine vers le tourisme. Fidèle à sa vocation commerciale initiale, il est aujourd’hui un hôtel cinq étoiles de renommée.
Si j’ai choisi de faire de cet hôtel, et plus précisément du bar de cet hôtel, le Saint Laurent, mon objet d’étude ethnologique, c’est pour deux raisons majeures :
- D’une part, j’avais très envie d’observer