Enzymes de restriction
(à coller dans le cahier)
Introduction
Après nous avoir enjoint, dans les paragraphes 4 et 5, à ne pas craindre les dieux, Epicure en vient maintenant, dans la Lettre à Ménécée, à examiner la seconde connaissance claire à acquérir qui en découle, et le deuxième principe à suivre pour construire notre bonheur. Il s’agit, en effet, de savoir ce qu’est la mort, afin de relativiser la crainte -parfois paralysante- que nous en avons. Car c’est en fonction de ce qu’est la mort, que nous pourrons comprendre si notre crainte de mourir est fondée, ou non, et que nous pourrons alors savoir comment profiter de notre existence mortelle. C’est en déployant une stricte logique d’exclusion, ainsi que divers syllogismes, que Epicure va tout d’abord, dans le paragraphe 6, définir (des lignes 1 à 4) que la mort n’est « rien » (par opposition à la vie, dont le fondement est la sensation), pour tout de suite (des l. 4 à 11) mettre à jour les conséquences que cela entraine pour notre existence, que nous devons accepter mortelle. Ceci sera assorti (des l. 11 à 17) d’une condamnation de celui qui reste hermétique au savoir (le « sot »), et qui, par là même, ne saura jamais ce que c’est que profiter de sa vie. Mais, pour renforcer encore son raisonnement, Epicure va, dans le paragraphe 7, proposer une redéfiniton de la mort (des l. 18à 21), elle aussi fondée sur une logique d’exclusion, et en tirer à nouveau (des l. 21 à 24) les conséquences pour notre existence. Ce discours va donc se révéler très didactique, mais aussi directement polémique, puisqu’il va remettre en question toutes les croyances de l’époque concernant la mort, et une éventuelle vie après la mort. Les propos d’Epicure sont aussi particulièrement exhortatifs, puisque le but direct de tout ce raisonnement est de nous enjoindre à profiter de notre existence mortelle. Cependant, nous pourrons nous demander s’il suffit de raisonner (au niveau intellectuel) pour ne