TEXTE : « Le contrôleur de gestion et les progiciels ERP : nouvelles perspectives ou nouvelles frontières », IMIMA BUSINESS REVIEW, Volume 4, 2009.

Depuis les années 90, on constate une forte intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) et plus particulièrement des ERP (Entreprise Resource Planning) au sein des entreprises.
L’implantation d’ERP présente des avantages pour les organisations. Ces logiciels simplifient les contraintes spatiales et temporelles. Ils facilitent la communication transversale et verticale. Il y a une homogénéisation des données. Ainsi, tous les employés peuvent accéder aux mêmes informations en temps réel. Enfin, les ERP engendrent des bénéfices en termes de réduction de coûts, d’amélioration de la productivité et de la qualité rendue aux clients. Il s’agit d’un attrait non négligeable pour les entreprises.
Cependant, la mise en place d’un nouvel outil technologique a des conséquences sur l’organisation de l’entreprise ainsi que sur le comportement de ses acteurs. Il existe trois approches pour qualifier ce rapport. Premièrement, l’approche de l’intentionnalité considère que la structure d’une organisation est le résultat d’une stratégie voulue et librement décidée par les managers. Deuxièmement, l’approche contingente du déterminisme technologique estime que les TIC déterminent fortement la structure et les pratiques de mangement de l’entreprise. Enfin, l’approche émergente est une combinaison des deux approches précédentes. Les managers choisissent et implantent une TIC donnée dans une organisation déjà existante. Lors de son adoption, on fixe des objectifs mais son emploi n’est pas totalement prédéterminé.
Sur le terrain, la mise en place d’un ERP a différents impacts sur les acteurs de l’organisation notamment sur le contrôleur de gestion. Le métier de celui-ci a fortement évolué ces dernières années grâce aux TIC. En effet, on observe une valorisation de son travail qui est désormais