Errance et révolte dans la vie de rimbaud
Sara Rais
Nous ne pouvons trouver meilleurs termes pour décrire la vie d’Arthur Rimbaud qu’Errance et Révolte.
En effet, la vie du poète à été marquée par cette envie d’être toujours ailleurs, de voir au-delà de sa Charleville natale, qui « est supérieurement idiote entre les petites villes de provinces ».
C’est par la poésie qu’il rêvait au grand départ, ses correspondances avec les célébrités parnassiennes du moment, tel que Banville, Leconte de Lisle ou encore Verlaine ne faisait qu’accroître en lui cette envie pressante de quitter « les mesquines pelouses de sa ville » où il se sentait « dépaysé, malade» et de gagner Paris, la capitale « des bains de soleil, des promenades infinies, du repos, des voyages, des aventures, des bohémienneries ».
Le 29 août 1870, Rimbaud fugue et découvre Paris pour la première fois à l’âge de 16ans et ce n’était que le débute d’une longue série de fuites qui ne prendra fin qu’avec sa mort en 1891.
Par ailleurs, le mouvement ne définit pas seulement son vécu, mais c’est un thème majeur dans son écriture poétique ; c’est ainsi qu’en 1871, Rimbaud avait choisi son long poème ‘Le bateau ivre’ pour le réciter au cénacle parnassien. Le titre du poème témoigne d’ores et déjà du long périple que le poète des Illuminations, comptait entreprendre dans le monde poétique. L’odyssée décrite dans ces vers, n’est autre qu’une métaphore de sa propre vie. Tel un bateau, Rimbaud naviguait sans destination précise, découvrait, essayait, et échouait mais il avait vécu « libre, fumant, monté des brumes violettes ».
Ses multiples séjours à Bruxelles, Londres, ou encore ses voyages en Orient n’étaient que la concrétisation de tous ses vers qui portent en leur sens ce rêve de partir « loin, bien loin comme un bohémien » ; d’ailleurs ce thème de bohême n’est pas seulement « un style de vie mais un style d’écriture » bien claire dans ses poèmes Le cabaret vert et Ma bohême où il met en