La guerre d'Irak, parfois connue sous le nom de troisième guerre du Golfe8, a commencé le 20 mars 2003 avec l'invasion de l'Irak (dite « Opération libération de l'Irak ») par la coalition menée par les États-Unis contre le Parti Baas de Saddam Hussein. L'invasion a conduit à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture et l'exécution de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement. Le président George W. Bush a officiellement déclaré l'achèvement des combats le 1er mai 2003, sous la bannière Mission accomplie. Toutefois, la violence contre les forces de la coalition a rapidement conduit à une guerre asymétrique impliquant plusieurs groupes d'insurgés, des milices, des membres d'Al-Qaida, l'armée américaine et les forces du nouveau gouvernement irakien. Le 18 décembre 2011 les forces américaines achèvent leur retrait d'Irak9,10 mais les violences continuent. La Coalition militaire en Irak aura duré 3 207 jours, soit huit ans et neuf mois.
En janvier 2012, Iraq Body Count, qui fonde son analyse sur des données publiées dans les médias11, estime qu'entre 105 052 et 114 731 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats12, mais selon les données du syndicat des journalistes irakiens, ce sont au moins 250 000 civils irakiens qui ont péri en presque 9 ans13, auxquels il faut ajouter 39 900 morts de combattants de toute origine14 dont 4 489 morts15 et 32 236 blessés dans les rangs américains (4 806 morts pour l'ensemble des troupes de la coalition et plus de 36 000 blessés), ceux des sociétés militaires privées16, et des combattants irakiens (armée irakienne et insurgés). Toutefois la limite de cette méthode de comptabilisation réside dans le fait que les journalistes ne peuvent raisonnablement pas observer, ni recouper entre eux, la totalité des morts durant une guerre aussi longue et se déroulant sur un grand territoire. Plusieurs études donnent des fourchettes beaucoup plus élevées. Parmi elles, la