Essai
La foule l'acclamait, soulagée de ne plus subir le courroux de Carhartt le tyran de la cité de Héraklion. Adrian, fils d'Ambroise et de Perfine, observait avec fierté la joie du peuple et son engouement au renouveau. En effet, il pouvait être fier de son exploit. Il est le seul guerrier à avoir extirpé le pouvoir des mains de Carhartt. Du haut de son balcon, Adrian repensait au moment fatidique où il plantait son épée dans le cœur de son ennemi. Cela lui fit esquisser un léger sourire. Mais quelque chose le dérangeait. Un messager des dieux le surprit dans son sommeil la veille et lui prédit un oracle. Arès, dieu de la guerre, protecteur de Carhartt, lança sur Adrian une lourde malédiction : il sera tué par le Borgore, une créature divine redoutée de tous. Mais il essaya de ne pas penser au sort qui l'attendait, et préféra profiter de son instant de gloire.
Dix longues années étaient passées sans que l'oracle se soit produit. La ville de Héraklion était à son apogée. Adrian avait fait libérer les esclaves, la ville était reconstruite et la population idolâtrait son roi. Par ses actes généreux et bons, Adrian avait la certitude d'avoir d'échappé à l'oracle. Mais Arès, du haut de l'Olympe, l'observait toujours.
Par un beau jour ensoleillé, Adrian décida d'aller se divertir dans les collines de son royaume. Il méditait sur le fait qu'il se sentait trop seul, qu'un brin de compagnie féminine ne lui serait pas de refus. Alors qu'il revenait au village, le ciel s'assombrit, une atmosphère lugubre s'installa, et il y eu ce qui semblait être un grondement de tonnerre. Les paroles du messager lui revint directement à l'esprit, un frisson glacial lui parcourra le corps. Un mauvais pressentiment le fit descendre de son cheval, juste à temps pour voir le Borgore le dévorer. A ce moment-là, il comprit qu'il devait mener le combat de sa vie. Il sortit son épée, qui n'avait fait couler que le sang de Carhartt. En un seul coup d'œil, Adrian se rendit