Est-ce que la présence d’un trouble de la personnalité comorbide peut jouer un rôle sur l’abandon des traitements associés à certains troubles de l’axe I ?
Synthèse du sujet
La personnalité humaine, étant un complexus, résulterait d'une suite de phénomènes coordonnés et successifs formant un tout concret. Elle s’avère donc le fruit d’une synthèse résultant du noyau stable de l’individu; son patrimoine génétique (formant son tempérament), et des éléments dynamiques et évolutifs; tout ce qui a trait à l’environnement de l’individu (formant son caractère). Ainsi, ces composantes interagissent et contribuent à la formation des traits de personnalité afin de s’ajuster à l’environnement, d’une façon plus ou moins adaptée1. C’est lors d’une inadaptation rigide et chronique entraînant des souffrances et un dysfonctionnement important dans les différentes sphères de vie que le trouble de personnalité est interpelé. Dans le DSM-IV, ce dernier se définit comme 2. Parallèlement, l’on observe de forts taux de concomitances associés aux troubles de la personnalité. Par comorbidité, nous faisons référence au fait qu’un même individu réponde aux critères diagnostiques de deux troubles simultanés. En lien avec notre question de recherche, nous nous sommes attardées spécifiquement sur la présence primaire d’un trouble sur l’axe 1 du DSM. L’axe I fait référence aux troubles mentaux, diagnostiques comme les troubles anxieux, troubles de l’humeur, la dépendance aux substances, troubles de contrôle des impulsions, etc. Ainsi, les recherches ont démontré que les troubles de la personnalité sont souvent comorbides avec un trouble de l’axe I3. D’ailleurs, plusieurs études s’étant concentré sur le sujet ont constaté que la présence d’un trouble de la personnalité influencerait directement la réponse au traitement4. De plus, >5. Il y aurait en effet, 44 à 66% des gens présentant un TP comorbide à l’axe 1 qui abandonnerait le traitement dès les premières rencontres.6
Les méthodes de