Ethique et enseignement
FACULTÉ DES SCIENCES PSYCHOLOGIQUES ET DE L’EDUCATION
Travail dans le cadre du cours
Ethique et enseignement
Professeur : Me Sabine Kahn
Conférencier : M. Bernard Rey
Master en Sciences de l’Education
Année académique 2010 – 2011
Travail présenté par Marc De Brouwer
Drôle de jeu
Les faits se passent en septembre, au début de l’année scolaire 2010-2011. Je suis titulaire d’une deuxième secondaire constituée majoritairement de garçons : 16 pour seulement 5 filles. C’est une classe où les gamins de 13 ans sont majoritaires, quoique 5 d’entre eux sont en troisième année dans le degré, des « doubleurs », en deuxième "spécifique". Plusieurs d’entre eux se connaissent depuis l’école primaire et sont encore de vrais gamins, jeunes d’esprit, plus axés sur le jeux que les apprentissages, peu structurés au niveau du comportement.
A la fin de l’heure de cours, un élève vient vers moi pour se plaindre. « Il ne cesse de m’enquiquiner, m’embête tout le temps, me bouscule, me donne de petits coups, j’en ai marre ! ». Cet élève me demande de sanctionner son condisciple qui le harcèle.
Je m’adresse à l’élève désigné comme agresseur qui ne semble pas craindre la remarque et ne trouve rien de répréhensible à son attitude, me répondant « C’est pour rigoler, pour jouer, je ne lui fait pas de mal, Monsieur». Je lui demande s’il ne serait pas mieux d’arrêter d’houspiller son camarade et de le laisser tranquille. Sur de lui, il répond « M’enfin, msieur, c’est du jeu, je ne l’embête pas, je ne comprends pas pourquoi il m’en veut».
Pour qui le "jeu" ? Pourquoi n’adhèrent-t-ils pas tous deux au "jeu" ?
Le jeu ne l’est évidemment que pour l’un des partenaires ; c’est un jeu dans lequel un enfant prend du pouvoir sur l’autre, peut-être inconsciemment, tente de dominer son camarade de classe. Peut-être comme certains pères « jouent » avec leur fils ?
Cette situation est relativement banale dans les classes ou dans des