Etre empereur sous les macédoniens l1 histoire médiévale
« Leurs rois ne sont pas des hommes de durée. On choisit le plus capable et on le met sur le trône; mais s'il survient dans l'empire un malheur ou quelque chose d'inhabituel, ou si le vent et la pluie arrivent à une saison qui n'est pas la bonne, alors on dépose aussitôt l'empereur et on en met un autre à sa place ». Ce discours d'un voyageur chinois du VII°/VIII° siècle rapporté dans le texte Empereur et prêtre de Dagron, explique bien la difficulté d'être empereur dans le royaume Byzantin à l'époque. En effet, l'empereur qui a le statut de chef suprême est le lieutenant de Dieu sur terre et est la figure principale du pouvoir et de l'Empire. Cependant, même s'il est l'élu de Dieu pour un temps, s'il n'est pas à la hauteur des attentes de son empire c'est que Dieu le délaisse et qu'un autre doit être élu. Ainsi, le pouvoir passe de mains en mains, et de ce fait, dès le moindre problème comme c'est arrivé à Michel II qui n'a su assurer son rôle militaire, il est normal que le pouvoir revienne à un autre et ce, peu importe de la manière dont celui-ci l'acquiert.
Ainsi on parle de l'empire Byzantin comme d'une succession d'essais de fondement de dynasties longues. Les Héracliens, les Isauriens et les Amauriens notamment sont des dynasties qui ne dureront guère plus longtemps qu'un demi siècle.
L'une d'elle, la dynastie macédonienne s'étend de 867 à 1056 et occupe l'espace des terres d'une partie de l'Italie et de la méditerranée ainsi que les terres balkaniques et d'Asie mineure. Elle débute avec Basile I° (d'origine Arménienne) après qu'il se soit débarrassé de son bienfaiteur l'empereur Michel III, dont il était le conseillé militaire, en l'assassinant. Le pouvoir restera ainsi dans sa descendance jusqu'à la mort de Théodora.
C'est la dynastie la plus longue du fait de la régularité de la succession et de l'affirmation du sentiment de légitimité des empereurs.
Le règne des empereurs macédoniens nous est ainsi de loin resté