Etre ouvrier en Belgique au XIXe siècle
Au XIXe siècle, la Belgique occupe une place importante sur le podium des puissances industrielles mondiales. Cette position est due à l’essor de l’industrie, donc directement grâce aux ouvriers. Mais quelles étaient leurs conditions de vie et de travail ?
L’industrie minière et métallurgique se développe principalement en Wallonie alors que l’industrie textile est principalement concentrée en Flandres et à Bruxelles.
Les conditions de vie de l’ouvrier belge sont souvent très dures. Les ouvriers, qui bien souvent ont une famille nombreuse, vivent la plupart du temps dans de minuscules maisons. Celles-ci ne comptent généralement qu’une seule pièce servant à la fois de chambre, salle à manger, cuisine,… Leur salaire est très bas et leur suffit rarement à vivre correctement. Il n’est pas rare de voir un ouvrier s’endetter pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Ils dépensent plus de la moitié de leurs salaires pour la nourriture, les vêtements et le logement. L’essentiel de leur alimentation se compose de pain et de pomme de terre. Ceux-ci étant trop chers, ils consomment peu de viande et de légumes ce qui entraine inévitablement de grosses carences alimentaires. Les boissons favorites étaient le café coupé de chicorée et la bière de table.
A cette époque, les loisirs sont considérés comme un luxe, et très peu d’argent est investi dans ce domaine. Les ouvriers ne gagnent, en général, pas suffisamment pour pouvoir épargner, contrairement à ce que les bourgeois leur conseillent de faire pour sortir de la misère. Néanmoins, en fonction de leur secteur d’activité, certains s’affilient à des sociétés coopératives ou à des caisses d’épargnes et de secours. Peu d’argent était également destiné à améliorer les conditions d’hygiène et de santé, souvent déplorables.
Avec le développement de l’industrie, la plupart des ouvriers travaillaient sur des machines. Ce travail était éprouvant et répétitif, voire