L’homme est un composé d’esprit et de corps; le corps est l’instrument dont se sert l’esprit pour connaître et aimer, en effet “rien ne se trouve dans l’intelligence et dans l’appétit rationnel, s’il n’est pas d’abord passé à travers les sens” (Aristote). Le corps possède les sens extérieurs (vue, toucher, goût, ouïe et odorat), les sens intérieurs (surtout la mémoire et l’imagination); tandis que l’esprit a deux facultés nobles: l’intelligence pour connaître le vrai et refuser le faux, la volonté pour aimer ce qui est bien et repousser le mal. La raison prouve avec certitude que Dieu existe et qu’il est la cause de l’homme. En partant des effets contingents et finis, on remonte à un Etre nécessaire et infini que nous appelons Dieu. De même, elle démontre que l’homme a une âme spirituelle, c’est-à-dire simple (non étendue et composée) et pour cela incorruptible et immortelle. Cela est prouvé par les actions de l’esprit: connaître et vouloir des objets immatériels, universels et spirituels, par exemple l’honneur, la justice, le bonheur. Donc notre raison nous démontre, avec certitude, que nous sommes créés par Dieu, que nous sommes semblables à Lui en tant que personnes intelligentes et libres et nous enseigne aussi que notre fin ne peut consister en quelque chose d’inférieur à la capacité de connaître et aimer le souverain Vrai et le souverain Bien, c’est-à-dire Dieu; en effet, les richesses un jour devront nous quitter, la beauté aussi, le plaisir aussi, la gloire et la puissance de la même façon. Seul un Etre infini et éternel peut satisfaire les exigences de l’âme humaine assoiffée de paix, de sérénité et de vraie joie spirituelle. Cela c’est l’homme dans l’abstrait, mais quand on descend au concret, par exemple Antoine, Marc, Jean, les choses se compliquent, puisque “l’individu est ineffable” (Aristote), il n’est pas parfaitement définissable; mais on ne peut le décrire que grâce aux caractéristiques qui apparaissent à l’extérieur. Son être profond, sa nature