Etude comparee de la colonisation frncaise et britannique en afrique occidentale de 1945 a 1960
Gabriel Angoulvant est né à Longjumeau dans l'Essonne le 8 février 1872. Major de la promotion 1891 à École coloniale, titulaire d'un brevet de la section administrative, il étudie aussi le chinois et l'annamite à l'École des langues orientales, avant d'embrasser une carrière dans l'administration coloniale[1].
Il est tout d'abord chancelier de résidence au Tonkin, vice-consul en Chine, secrétaire général à Djibouti. Il publie alors Djibouti, Mer Rouge, Abyssinie (1902). La suite de son parcours le mène au Congo et en Guadeloupe, puis à Saint-Pierre-et-Miquelon et dans l'Inde française (1906).
Le 25 avril 1908 il est nommé gouverneur en Côte d'Ivoire où il séjournera pendant huit ans. Dans ce pays la résistance à la pénétration coloniale est vive. Pour asseoir rapidement et définitivement l'autorité de la France sur le territoire, Angoulvant opte pour l'accélération forcée de la colonisation :
« Je désire qu'il n'y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action... J'ai choisi le second procédé[2]. »
Au moment de l'insurrection des Baoulé en Côte d'Ivoire (1908-1910), il entreprend la pacification du pays : opérations militaires, internements, amendes de guerre, regroupement de villages. Il expose son bilan dans La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats (1916).
Il devient gouverneur général de l'Afrique équatoriale française le 15 mai 1917.
Lorsque le gouverneur de l'Afrique occidentale française (AOF) Joost van Vollenhoven démissionne le 11 janvier 1918 avant de mourir au champ d'honneur le 20 juillet 1918, Gabriel Angoulvant fait fonction jusqu'au 30 juillet 1919. Auguste Brunet prendra alors la relève