Etude comparée des bacchantes d'euriîde, macbeth de shakespeare et britannicus de racine
Dans les trois oeuvres qui sont proposées à notre étude, Les Bacchantes d'Euripide, Macbeth de Shakespeare et Britannicus de Racine, le héros tragique, après un enchaînement de péripéties, a une fin funeste. Selon Aristote, ce héros tragique est "l'homme qui sans être éminemment vertueux et juste, tombe dans le malheur non à cause de sa méchanceté et de sa perversité mais à la suite de l'une ou l'autre erreur qu'il a commise". D'après le Robert, un héros tragique est "un homme qui prend douloureusement conscience d'un destin ou d'une fatalité qui pèse sur sa vie, sur sa nature ou sur sa condition humaine". Pourtant Aristote fait complétement abstraction de cette idée de fatalité pour laisser place à une faute que commettrait le héros, et qui causerait sa perte.Dans les oeuvres proposées à notre étude, les héros tragiques sont ils vraiment comme le stipule Aristote, médiocre, c'est à dire à la limite entre le "tout-innocent" et le "tout-coupable" et y a t-il véritablement absence de fatalité ? Dans une première partie, nous analyserons le non-univers manichéen de nos oeuvres, pour ensuite nous interesser à la faute que le héros tragique commet pour tomber en désuétude. Nous nous demanderons finalement l'utilité de ce "héros médiocre" qui est cause de sa propre perte.
I/ Un univers manichéen ?
Aristote affirme que le héros tragique est l'inverse du héros manichéen, il n'est ni "eminemment vertueux et juste", ni méchant ou pervers. On peut se demander si d'autres auteurs sont de son avis, pour ensuite vérifier si son argumentation s'avère exacte dans nos oeuvres.
A) L'avis des auteurs
Aristote ne sera en effet pas le seul à penser que le héros tragique ne doit être ni bon ni mauvais : seules les actions du personnage peuvent le définir. Ainsi on retrouve cette idée chez Gérard Vossius, un universitaire anglais du XVIIème siècle. Vossius affirme dans sa Poètique, que "les meilleures tragédies sont celles où des personnages sont