Souvenir de la nuit du 4 Victor Hugo Les Châtiments

I. Le contexte historique

Victor Hugo a composé ce poème en 1852. Il s'oppose violemment au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte qui a lieu le 2 décembre et tente en vain d'organiser la résistance. Il s'exile d'abord à Bruxelles puis s'installe en août 1852 à Jersey. Son poème qui fait parti du recueil des Châtiments est publié en 1853. Le titre « Souvenir de la nuit du quatre » correspond bien au poème car l'auteur évoque la nuit du 4 décembre 1851 où grand nombre d'enfants ont été fusillé sous l'ordre de Napoléon III, il semble être le témoin de cette scène où il ne peut consoler la douleur de la grand-mère. Dans le poème, l'auteur fait référence au contexte historique : « Cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte » v.38 ; « L'enfant n'a pas crié Vive la République ! » v.46 ; du vers 50 au vers 57 où Victor Hugo critique Napoléon III et sa façon de gouverner.

II. La mise en forme

Ce poème comporte 60 vers. Le mètre utilisé est un mètre syllabique en alexandrins avec une césure à l'hémistiche pour la plupart des vers. Dans ce poème, on trouve des rimes féminines, ainsi que masculines, et leur disposition est rimes suivies. La qualité des rimes varie : rimes riches, rimes suffisantes et rimes pauvres (moins souvent). Ce poème ne comporte pas de strophes, les vers se succèdent sans former de strophes. On peut distinguer des parties mises en évidence par l'auteur. Premièrement, la description physique de l'enfant et des lieux du vers 1 à 25 qui présente un tableau pathétique. Deuxièmement, l'indignation de l'aïeule face au sort infligé à l'enfant du vers 26 à 49. Puis, la troisième partie fait référence au contexte historique avec l'opposition de Hugo face à Napoléon III. Les temps dominants dans la première partie sont l'imparfait et le passé simple. Il s'agit d'un discours descriptif. Dans le reste du poème, les temps employés sont le présent, le