Etude et projet bts esf
L’espérance de vie augmente, en France, d’un trimestre environ par an. Elle est de 76,7 ans pour les hommes et de 83,8 ans pour les femmes en 20041. Les personnes de 60 ans et au-delà, représentent aujourd’hui un habitant sur cinq, soit plus de 13 millions d’habitants2, et constitueront un tiers de la population à l’horizon 2050. Le baby-boom des années 50, les conditions de vie qui s’améliorent et le progrès dans le domaine de la santé expliquent l’allongement de la durée de vie et l’importance croissante de cette population.
Aujourd’hui, la majorité des personnes âgées vivent à domicile et souhaitent y rester, c’est pour cela que les pouvoirs publics doivent adapter leur politique au nouveau visage démographique du pays. Il s’agit de développer les mesures adéquates permettant de répondre au vieillissement de la population pour assurer une prise en charge adaptée, et ce tant du point de vue individuel que collectif. Il paraît important de préciser que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la réglementation française relative aux règles d’attribution de prestations, la « personne âgée » désigne les personnes de plus de 60 ans.
Le principal trouble nutritionnel chez les sujets âgés est la dénutrition. Celle-ci est caractérisée par un déficit d’apports quantitatif et qualitatif prolongée3. Les enquêtes les plus récentes4 indiquent que la prévalence moyenne de la dénutrition est de 3% chez les personnes de moins de 75 ans vivant à domicile et peut atteindre 10% au-delà de 85 ans. En France, le nombre de personnes âgées vivant chez elles et souffrant de dénutrition est estimé entre 350 000 et 500 000. De plus, la perte d’autonomie potentiellement liée à la dénutrition a des conséquences lourdes sur la qualité de vie des personnes âgées. En conséquence, des recommandations destinées à influencer les habitudes alimentaires ont été déclinées dans les Programmes Nationaux Nutrition Santé (cf. annexe 2).
La dénutrition est