Etude texte, scène du lavoir, l'assommoir de zola
I- La description du lavoir.
Le lavoir dans lequel Gervaise part laver son linge est présenté sous la forme d'un immense hangar dans lequel « un plein jour blafard passait librement dans la buée chaude suspendue comme un brouillard laiteux ». L'utilisation d'expressions telles que « plein jour blafard », « buée chaude » et « brouillard laiteux » donne au lecteur une impression d'étouffement et d'enfermement. En effet, il ne semble pas y avoir beaucoup de visibilité et de lumière à l'intérieur de ce hangar, l'atmosphère se présente comme étant lourde et irrespirable. Cette impression est renforcée par la gradation « il pleuvait une humidité lourde, chargée d'une odeur savonneuse, une odeur fade, moite, continue ». L'ambiance du lavoir apparaît donc comme étant oppressante et suffocante.
II- La description des femmes
Zola commence par décrire la tenue des femmes du lavoir qui traduisent une certaine pauvreté et la rudesse de leur travail. Très vite, ces femmes apparaissent au lecteur dans toute leur trivialité et leur brutalité. « Elles tapaient furieusement, riaient, se renversaient pour crier mot dans le vacarme, se penchaient au fond de leur baquets, ordurières, brutales, dégingandées, trempées comme par une averse, les chairs rougies et fumantes. » Cette énumération peut renvoyer ces femmes au rang d'animaux, elles poussent des cris et donnent des coups. Cette impression est d'autant plus renforcée par le fait qu'elles se trouvent dans un hangar et qu'elles sont considérées en tant que « masse » et non en tant « qu'individus ». Le groupe des femmes est décrit dans son ensemble et non une par une. L'ambiance au lavoir traduit donc un certain désordre, une certaine