Etude thematique du livre " j'ai quinze ans et je ne veux pas mourir " de christine arnoty
888 mots
4 pages
Il s'agit du récit autobiographique d'une jeune Hongroise pendant la seconde guerre mondiale. Composé de deux parties distinctes, « J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir » et « Il n'est pas si facile de vivre », il est retracé huit années de la vie de Christine Arnothy. La première raconte le siège de Budapest, l'enfermement dans une cave jusqu'à l'arrivée de l'armée russe, pour se terminer par sa fuite vers l'Autriche. La seconde retrace ses moments dans un camp de réfugiés, puis sa difficile intégration dans la société française. « J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir » est écrit avec une certaine distance, même s'il révèle des bribes de pensées de l'auteur, tout est surtout conté ou décrit. Le lecteur, spectateur, est toutefois bien ancré dans l'ambiance. Il peut ainsi s'imaginer vivre dans l'horreur de cette guerre et donc c'est essentiellement à lui de se faire ses propres émotions. Non, on ne reste pas indifférent, on se prend des claques et des leçons. Certaines scènes sont données crues et brutes, sans que Christine Arnothy exprime ses dégoûts, ses peurs. Il y a du rythme, les jours écrits sont bien choisis et on se laisse porter par l'aventure humaine. Dans « Il n'est pas si facile de vivre », l'auteur a 20 ans. Cette fois-ci l'écrivain se livre plus, il nous est possible de mieux comprendre la partie précédente. L'amour pour ses parents, par exemple, est ainsi mis en exergue. Ces derniers deviennent des personnages alors qu'ils n'étaient que protagonistes précédemment. Je n'ai pas été emballé par le récit de son intégration à Paris, toutes les péripéties chez les notables français sont des pages longuettes et lourdes à mon goût. La fin me semble aussi pas très bien conclue. Sur le fond, oui, l'autobiographie ne manque pas d'intérêt. Outre la pièce d'histoire que ce livre nous apporte, il y a un vrai regard sur la vie, la guerre, et surtout les relations humaines. Le style est fin, il coule bien et plus que ça :