Etude d'oeuvre le vieux saltimbranque
Ecrits de fac vol.1 - Licence Lettres Modernes
Par Sylvain RICHARD
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Commentaire composé de Le vieux saltimbanque de Charles Baudelaire
Déjà, dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire livrait une poésie mêlant le blasphème, l’érotisme et le repoussant. Ainsi, les « Tableaux parisiens » montraient le quotidien abject de la Grande Ville. Le poète, dès 1857, décide de pousser plus loin, se lance dans une voie nouvelle, ouverte par Aloysus Bertrand dans Gaspard de la nuit, en optant pour le poème en prose. Paru en 1869, à titre posthume, le Spleen de Paris – Petits poèmes en prose, fait écho aux vers des « Tableaux parisiens » et exhibe par d’autres moyens que la rime, la banalité de la vie urbaine et moderne, déjà peinte dans le précédent recueil. De ce second opus provient le poème intitulé « le vieux saltimbanque » où le poète montre un vieil homme délaissé, dans ce que sa situation a de plus pathétique, par contraste avec la vie joyeuse alentour. De fait, cet individu est une allégorie pour le poète. Dès lors, en quoi ce poème interroge-t’il sur la place de l’artiste –et en l’occurrence du poète – dans la société ?
Tout d’abord, c’est une certaine société qui est présentée, plurielle, joyeuse et fastueuse, opulente. On examinera cette peinture de mœurs dans un premier temps pour déceler l’ironie sous-jacente.
Puis, le poète déambulateur découvre la figure du vieux forain qui est opposée en tous points au décor de la fête : solitude, tristesse, et misère sont son apanage. On fera ressortir que malgré tout la condition du vieil homme ne l’empêche pas de porter un regard sans concession sur la société. Ce qui nous amènera, tout naturellement, dans un dernier temps à étudier ce regard et à s’interroger sur la signification –la morale – portée par le poème.
Le vieux saltimbanque est en réalité une figure du