Etude
Mihai Barbu / ReutersQu'est-ce qui s'est passé exactement ?
Les détails de l'affaire restent encore très flous. Mardi, après des fuites, Renault a fait savoir qu'il avait placé trois de ses cadres en "mise à pied conservatoire". Ces derniers ont été sommés de quitter leurs bureaux immédiatement. Leurs ordinateurs ont été saisis, leurs salaires suspendus... Selon des sources interrogées par l'AFP une enquête interne, menée depuis août dernier, aurait permis de prouver que des informations stratégiques, concernant la voiture électrique, seraient sorties de l'entreprise. Selon le Parisien, la principale fuite porterait sur les méthodes de fabrication des batteries et des moteurs, pour lesquels Renault a 34 brevets dans ses cartons. Pour l'heure, on ne sait pas qui a pu bénéficier de ces informations. Mais selon le Figaro, il s'agirait d'une officine en lien avec des interêts chinois. Renault n'a pas encore porté plainte
Qui sont les trois cadres ?
Renault refuse de communiquer leurs noms pour le moment. L'un d'eux serait membre du comité de direction, et travaillait au coeur de la cellule chargée d'élaborer les véhicules électriques. Selon l'agence Bloomberg, il s'agirait de Michel Balthazard, directeur de l'Amont, des projets et des prestations. Recruté en 1980, ce cadre a notamment conduit le programme de la nouvelle Laguna en 2005. Selon les Echos, qui ont tenté de contacter le cadre mardi, le standard du groupe ne connaissait plus le nom de cet homme, pourtant visible sur l'organigramme du groupe. Quant aux deux autres cadres, il s'agirait selon le Parisien de Mathieu Tenenbaum, adjoint au directeur du programme "voiture électrique", et Gérard Rochette, le bras droit de Michel Balthazard.
Comment Renault réagit-il ?
Pour l'instant c'est le black out complet. Aucun des dirigeants