Etudiant
S’il y’a une question qui pourrait donner à n’en point douter raison à la doctrine agnostique et solipsiste de Gorgias; c’est bien celle de l’âme. Cette question est des plus tracassantes de toute l’histoire de la philosophie et c’est chacun qui l’appréhende à sa façon ; ce qui lui confère son caractère de concept flou. Pour plusieurs philosophes, il a fallu que Platon naquît pour que les penseurs tinssent pour nouveau débat la question de l’âme. À ceux-là nous dirons tout simplement qu’ils sont dans une caverne épistémique car beaucoup d’auteurs bien avant Socrate ont statué sur cette question notamment les présocratiques. Lorsqu’on s’abandonne cependant à la lecture des fragments présocratiques bien que leur vaste bibliographie a connu un discrédit dans la haute sphère philosophique ; on remarque sans effort que cette question fait place à la subjectivité pas plus qu’elle n’honore l’objectivité scientifique : l’âme meurt, est soumise aux passions... Certains assimilèrent l’âme à des éléments sensationnels (eau, feu, air) et d’autres en donnèrent des argumentations saugrenues sur sa destinée et sur sa relation avec le corps et le monde. La question qui obnubile actuellement la substance de notre bagage intellectuel est la suivante : est-il honnête, philosophiquement parlant de donner à l’âme des conceptions matérielles ou sensationnelles ou alors de faire discours quelconque à propos ? Cette question qui nous plonge dans l’antiquité grecque va nous permettre d’étancher notre soif de savoir sur cette vaste thématique de l’âme à travers un logos à quatre dimensions : nous présenterons d’abord tous les présocratiques pour savoir qui n’en usurpent pas le titre ; ensuite nous donnerons la quintessence de leurs réflexions sur l’âme, du moins pour ceux qui en ont réellement fait allusion ; puis nous montrerons les divergences entre les différents discours et enfin, pour clôturer pittoresquement notre travail nous présenterons le talon d’Achille des