Etudiante
Collection Antoine De Galbert - Extraits
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Exposition du 16 septembre 2011 au 2 janvier 2012
Le Musée des Beaux-Arts de Lyon a donné carte blanche au galeriste et collectionneur, Antoine De Galbert. Une exposition audacieuse où se côtoient des oeuvres issues de la collection personnelle du fondateur de la Maison Rouge ainsi que des chefs d’oeuvres du musée.
Memento Mori, la fatalité, la vanité, sont les premiers éléments qui ressortent de l’exposition Ainsi soit-il.
Le ton est donné dès le départ au travers de l’enseigne lumineuse Vous allez tous mourir de Claude Lévêque ou encore les battements de coeur proposé par Boltanski qui résonne à peine le spectateur a-t-il commencé sa visite. Ici, les battements concordent avec les clignotements d’une ampoule fragilement suspendue au milieu d’une sale sombre et vide. Elle nous rappelle que la panne d’électricité, qui serait synonyme de mort, dans ce cas précis, est inévitable et imprévisible.
De même, la fragilité de la vie et la mort sont palpables tout au long de l’exposition, de manière brutale, pouvant heurter la sensibilité de certains comme Head of a dead man de Joel-Peter Witkin, qui comme son nom l’indique est la photographie d’une tête coupée, cette dernière étant offerte sur un plateau.
Avec moins de violence, d’autres artistes exposent la mort par l’intermédiaire de photographies de tombes, comme on peut le voir dans la série qui se trouve dans cette exposition.
Un des oeuvres qui me semble avoir le plus de force est celle de Pierre Molinier, tombe prématurée, annonciatrice de son suicide 20 ans plus tard, en 1976. Pourquoi cet artiste qui exprimait son désir de vivre, son envie de jouir, et d’être libre tout au long de sa vie, décida-t-il de se donner la mort ? Ne serait-ce pas pour être libre de décider de celle-ci ? Ainsi, il échappe à une forme de fatalité et ne s’en remet pas au ciel pour décider de son sort mais à lui-même. Il reste le seul