Augmentation du nombre de divorces, augmentation des naissances hors mariage, amélioration de nos conditions de vie... Telles sont les caractéristiques principales de l’évolution de notre société. Indéniablement, elles ont eu des répercussions sur le modèle familial et sur les rapports qui s’y tissent. Nos rapports avec nos frères et sœurs eux ont ils changés ? Quel est notre regard actuel sur cette notion de fratrie ? De manière à répondre à ces interrogations je serais amenée à réfléchir à la véritable complexité de cette relation en mettant en évidence d’une part les changements qui se sont opérés au sein de celle-ci et d’autre part je vous montrerais ce qu’elle peut représenter pour moi.

Il est vrai, que les mutations de notre société, ont considérablement changé nos relations avec nos pairs et notamment nos relations fraternelles. En effet au siècle dernier, la mortalité infantile était élevée et généralement les enfants des classes moyennes travaillaient dès leur plus jeune âge. Je suis donc convaincue qu’il était plus difficile de construire des liens affectifs durables entre frères et sœurs qu’à l’heure actuelle. Un lien entre l’amélioration des conditions de vie et l’enrichissement des relations familiales, et plus particulièrement fraternelles existe. A cette époque, être un garçon ou une fille, être l’aîné ou pas était important pour les partages successoraux, les droits d’ainesse. Aujourd’hui la place dans la fratrie influe surtout sur la construction du caractère, elle est le miroir de certains traits comme le démontre Jean-Louis Beaucarnot : « Le grand frère jouerait un rôle protecteur et le cadet lui de vilain petit canard ». Selon moi, les parents attachaient moins d’importance aux liens fraternels. Aujourd’hui, les parents veulent à tout prix donner un frère et une sœur à leur ainés espérant leur donner « un ami fidèle, des bras solidaires » comme le dit très bien Marcel Rufo dans « Frères et sœurs se que cachent leur