L'évolution de la famille et le droit en France depuis 1945

La famille est considérée comme une institution, elle est régie par des lois et est reconnue juridiquement. Comme toute institution elle a subit des changements au cours du temps.
L'émancipation des femmes qui se sont rendues compte qu'elles pouvaient ne plus dépendre des hommes et subvenir à leurs besoins (grâce à leur travail dans les usines durant la guerre et au droit de vote accordé en 1944) joue un rôle déterminant dans le cheminement de l'évolution de la famille.
Nous allons donc étudier les changements subits par la famille en quatre étapes : tout d'abord , la famille traditionnelle puis la famille monoparentale, la famille recomposée et enfin l'homoparentalité

I la famille traditionnelle
La famille traditionnelle est composée d'un père, d'une mère et d'enfants (souvent nombreux puisque la contraception était quasi inexistante et l'avortement interdit jusqu'à la «loi Veil» de 1975). Ce genre famille reste le modèle dominant avec les rôles clairement identifiables.
Le couple traditionnel de 1950 n'était que l'union de deux personnes pour rapprocher deux patrimoines familiaux (institution économique), qui, n'étant pas fondé sur l'amour était énormément touché par l'adultère. Après la 2nde Guerre Mondiale, la jeunesse profondément marquée, veut s'affranchir du mariage. C'est à ce moment que le divorce fait son apparition. En 1945, le divorce est rétabli aux conditions de 1908 (demande mutuelle des deux époux et séparation des corps pendant trois ans). Dans les années 1960, le divorce était encore un phénomène minoritaire (on comptait un divorce pour sept mariages), l'union libre ne concernant que 3 % des couples et les naissances « illégitimes » (c’est-à-dire hors mariage) étaient peu fréquentes (moins de 6 %).
La famille au sens classique, c'est-à-dire un couple marié avec ses enfants, connaît à partir des années 1970 de nombreuses atteintes. Tout d'abord la