Exemple de dissertation comparative
Est-il juste de dire que les romans La terre paternelle, de Patrice Lacombe
(1846), et Maria Chapdelaine, de Louis Hémon (1913), entretiennent le même rapport au terroir?
Introduction :
Le terroir se définit comme un courant littéraire dont l’action se situe à la campagne.
À une époque où la société canadienne-française est en voie d’industrialisation, il a pour but de promouvoir la vie paysanne. Bien que les romans La terre paternelle, de
Patrice Lacombe (1846), et Maria Chapdelaine, de Louis Hémon (1913), soient publiés à l’époque où le terroir domine le milieu littéraire canadien-français, tous deux n’entretiennent pas le même rapport à ce courant. En effet, le traitement que chacun d’eux fait du travail de la terre, leur relation aux valeurs conservatrices et le destin des paysans qu’ils mettent en scène ne sont pas les mêmes d’une œuvre à l’autre.
Développement :
Les romans La terre paternelle, de Patrice Lacombe (1846), et Maria Chapdelaine, de
Louis Hémon (1913), n’entretiennent pas le même rapport au terroir, parce que le travail de la terre n’y est pas représenté de la même manière. D’une part, dans La terre paternelle, l’ouvrage paysan est sanctionné par une juste récompense : « La terre, soigneusement labourée et ensemencée, s’empressait de rendre au centuple ce qu’on avait confié dans son sein. » Dans l’extrait précédent, la personnification de la terre met en évidence son pouvoir, en lui attribuant la capacité habituellement réservée aux humains, de faire croître ce que les paysans ont confié en son sein. L’hyperbole
« rendre au centuple » souligne encore l’importance de la récompense, exagérément représentée par le narrateur. D’autre part, dans Maria Chapdelaine, Lorenzo Surprenant prétend au contraire que le travail de la terre est ingrat et difficile : « C’est de la misère, de la misère, de la misère du commencement à la fin». Dans cette célèbre tirade, la répétition du mot « misère » rappelle, par ses nombreuses