II- Son héritage laissé à ses contemporains Au cours de sa vie Léonard de Vinci a satisfait son besoin d'étudier tout ce qui l'entourait, par des procédés novateurs et une approche méthodologique du savoir qui lui est propre. Cette démarche repose sur un raisonnement scientifique : l'accumulation d'informations détaillées et analysées, conduisant à une hypothèse qui se vérifie par l'expérimentation; cette méthode peut permettre de déterminer une théorie. De nos jours, De Vinci est perçu comme le précurseur des sciences modernes; et pour cause : il est né et a vécu pendant la Renaissance, transition entre le moyen-âge et les temps modernes. De Vinci est comparé au « prototype » de l’humaniste. Par la suite, la plupart des scientifiques et philosophes seront rattachés à l’humanisme. A sa mort, en 1519, il laisse derrière lui 13 000 pages de notes à la bibliothèque de Milan, elles seront dispersées et décimées : il ne reste aujourd’hui que 7000 pages. L’avance flagrante de ses recherches pour son époque, et par conséquent, le manque de moyens techniques, sont les principaux facteurs de ses échecs face à des projets trop audacieux; cependant, la base de son raisonnement est correct et l‘idée est novatrice. Marcheront sur ses pas des astrophysiciens tels que Kepler, Copernic ou Galilée en ce qui concerne la gravitation et les mouvements. La qualité et le réalisme de ses dessins on également impressionnées et révolutionnées l’anatomie, les volumes et perspectives sont tels que ces documents pourraient faire l’objet d’une étude moderne. La représentation du corps ou de mouvements corporels sous plusieurs points de vues est un procédé nouveau. On notera que pour les études de tels mouvements, il utilise la technique de vecteurs musculaires, visible aujourd‘hui dans la biomécanique. La précision de ses schémas lui vaudra d’être le premier à réaliser parfaitement l’inclinaison du sacrum, assurant la répartition de poids du tronc; les courbes de la colonne vertébrale ou