Les deux accusés étaient là, dans cet endroit lugubre et malodorant. Un garde, qui était venu les chercher un peu plus tôt dans la matinée, les avaient emmenés dans ce qui devait faire office de salle d’interrogatoire. L’inquisiteur, en charge de les interroger, ne tarda pas à faire son entrée. Il les dévisagea avec un sourire espiègle, presque vicieux, avant de leur faire un signe de la tête en guise de bonjour. C’était sans doute un homme haut placé, devina Candide. Lorsqu’il se mit à parler, une voix éraillée sortit de sa bouche :
« - Vous devez sans doute être les profanateurs ? demanda-t-il connaissant déjà la réponse. Je m’appelle Nicolaus Osborn et je suis en charge de comprendre la raison pour laquelle vous êtes ici. J’aimerais discuter des actions, ou plutôt des dires, auxquelles vous vous êtes adonnés. »
Candide savait que cet homme ne les aiderait pas et qu’il les prenait, lui et Pangloss, pour des criminels et rien de plus.
Après une longue minute de silence, l’inquisiteur, qui attendait des réponses, reprit la parole d’un ton plus sec, presque méchant :
« - Votre silence ne fait qu’empirer vos situations. Son sourire avait disparu et il avait maintenant l’air agacé.
C’est alors que Pangloss prit la parole et dit :
- Cette religion m’exaspère : nous sommes contrôlés en permanence et quoi que nous disions, si cela va à l’encontre du « livre sacré », nous sommes trainés en justice. Puis, nous sommes enfermés et oubliés à vie ou exécutés. D’ailleurs, nous en sommes le parfait exemple. Aujourd’hui, j’ai appris quelque chose : Je préfère mourir que de me laisser dicter les choses que j’ai le droit de faire ou non. »
Candide était spectateur sans savoir quoi dire. Il écoutait et réfléchissait.
« - Dieu est notre seul maitre et vous devez être bien fou pour ne pas avoir la foi. Il fait partie de chacun d’entre nous et est omniprésent dans chaque fait et geste de chaque personne sur terre…Ou presque car, vous, il a dû vous quitter il y a bien