Exemplle de redaction d'une criique litéraire
Le Tueur Mélancolique, le polar poetique
«Je n'ai jamais été très bon pour tuer les gens. Quoi que je fasse, je suis un doux définitif.[...]Je n'ai pas de talent pour la haine»
Telles sont les notes sur lesquelles commencent la douce partition qu'est Le Tueur Mélancolique .
Elle met en scène Léonard Grund,un rêveur doux et calme, ne cherchant que le confort d'une vie paisible, qu'on pourrait même qualifier de « coquille vide » . Vide de toute émotion. Vide de toute ambition. Un marginal étriqué, portant des nœuds papillons , sans famille, sans attache, sans problèmes. Errant de petits boulots en petits boulots, qui soudain, se retrouve dans un univers totalement étranger à lui auparavant : il devient tueur à gage malgré lui, en douceur, sans s'en appercevoir. Engagé par l'agence de Stukowski, un homme qui n’hésitera pas a utiliser les sentiments de Grund, grâce a la mystérieuse et lunatique Emma, pour mener a bien sa mission. Mais c’était sans compter la rencontre entre Grund et la « mission », et le lien indéfinissable qui se créa au fur et a mesure entre eux. De la, surgit la tourmente dans l’âme de Grund, se réveillant d'une sorte de torpeur, pour essayer de se sortir de cette histoire bien trop grande pour lui. Une succession de souvenirs, de sensations, de projections, et de réflexions vont tout au long de l'histoire nous montrer tout une facette du personnage tout en ne dévoilant rien.
Une bouffée d'air dans l'histoire du polar .Violent et sensible à la fois, tragique et beau, c’est peut être un thriller aux allures de « l’Étranger » d’Albert camus, une fables , ou un conte philosophique, que nous offre François Emmanuel. Il nous montre l'homme tel qu'il est, nu, face à ses choix et ses responsabilités. L’écriture est recherchée mais reste accessible. Bien qu'une certaine lourdeur se fait ressentir parfois, elle n'est pas négative, et nous plonge même dans une exquise lascivité. L'intrigue y est constante.
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