« Quelle triste maison, hein ? » chuchota Eveline Vojna à son frère quand ils sont allés voir leur nouvelle maison avec leurs parents et l’agent immobilier. Même si c’était le printemps , il y avait dans le jardin ,juste avant l’entrée de la maison, une couche épaisse de feuilles sèches et brunes où les mauvaises herbes tiraient haut au-dessus du reste. Les feuilles craquaient sous les chaussures d’Eveline et de Roberto quand ils passaient sur le chemin vers la porte d’entrée. « Je la trouve très effrayante… » dit Eveline. Roberto ne répondait pas. Il haussa simplement les épaules. Eveline soupira et pensait au jour où son père reçu le message qui disait qu’il héritait de cette maison. Elle n’oubliera jamais le regard de son père lorsqu’il avait lu la lettre du notaire. « Oncle Charles nous a légué une maison ! » avait crié M.Vojna avec enthousiasme, après avoir lu la lettre une deuxième fois. Elle se trouvait dans une ville appelée Bloodlust. « Oncle Charles ? » se demandèrent Roberto et Eveline. Ils n’avaient jamais entendu ce nom. Même leur mère n’avaient jamais entendu parlé de cet oncle et de ce village. « Je ne me souviens pas de l’oncle Charles. dit-elle , surprise. –Moi-même je ne le connaissais pas bien. répondit M.Vojna . C’était un crétin. On entendait jamais parlé de lui , d’ailleurs, ça m’étonne de recevoir une lettre de sa part, il n’y a même pas une adresse d’envoi. –Bizarre… dit Mme Vojna. Je n’ai jamais entendu parlé de ce lieu . –Ca m’aurait étonné si tu le savais ! rigola son mari . Il se situe à l’autre bout du pays, pas loin de la frontière. Ce doit être un lieu parfaitement normal où il ne se passe jamais rien… ».