exocytose
L'exocytose vésiculaire joue un rôle central dans un grand nombre de phénomènes liés à la communication cellulaire au sein des êtres vivants complexes. C'est en particulier le cas dans les neurones (figure 1), dans les jonctions neuromusculaires ou dans la gestion de certains flux hormonaux. L'importance de ces flux de messagers chimiques est parfaitement reconnue par les biologistes et les médecins. Néanmoins, peu de chose est réellement connu sur les mécanismes exacts qui gouvernent les processus exocytotiques qui permettent aux cellules de délivrer ces messagers dans leur environnement extracellulaire.
Cette carence relative se comprend très bien dès que l'on prend conscience qu'une cellule ne délivre que de très faibles quantités de ces messagers : de quelques milliers (zeptomoles) à quelques millions (attomoles) de molécules seulement, ce qui représente une performance énergétique notable pour une cellule, mais une quantité insignifiante par rapport aux performances des meilleurs instruments analytiques. Le problème analytique est même encore plus complexe, puisque ces quantités sont délivrées en quelques millisecondes seulement et à un moment choisi par la cellule...
En fait le même problème se pose à la nature elle-même. En effet, dans la communication neuronale, dans les jonctions neuromusculaires, etc., les quantités délivrées par la cellule émettrice doivent être détectées par la cellule réceptrice afin de provoquer chez cette dernière la réponse adéquate. En biologie, on a tendance à " évacuer " cette difficulté en invoquant la très grande sélectivité des récepteurs dont est munie la cellule réceptrice. Bien sûr cela est vrai et cela seul conditionne la sélectivité de la reconnaissance : il suffit par exemple de se référer à ce brave papillon capable de détecter une seule cellule de phéromone de sa femelle grâce à l'extrême sélectivité des récepteurs dont sont munies ses antennes.
L'exocytose:
La cellule sécrète des macromolécules