Explication de texte de friedrich nietzsche : la volonté de puissance (1901), tome 1,1. ii
L’inconscient renvoie à une partie « cachée », un contenu absent du sujet dont celui-ci n’aurait pas conscience. Un phénomène, en quelque sorte clandestin, qui influencerait, orienterait et parfois même, dicterait les agissements du sujet. Néanmoins, si S. Freud semble plutôt étudier les conséquences de l’existence de l’inconscient à travers la psychanalyse, Friedrich Nietzsche tente de déterminer la nature de cet inconscient. Dans cet extrait de La Volonté de puissance, Nietzsche admet que le corps est divisé en une multitude de parties, reliées les unes aux autres, mais totalement distinctes. Ces parties seraient dotées d’une activité intellectuelle, et chercheraient à exercer sur l’autre une sorte de « domination ». Ainsi, on distinguerait une véritable hiérarchie du corps, avec un « moi » pensant qui serait à la tête de subordonnés, dont la mission serait plus ou moins inconnue du « moi ». Le « moi « correspondrait alors à la partie dominante à un instant donné. De ce fait, les autres parties effectueraient leur « travail » normalement, mais, le détail de leur activité demeurerait toujours ignoré du « moi ». En somme, on se demande ici en quoi le corps est le lieu d’interactions constantes entre la partie consciente et la partie inconsciente du sujet. Dans un premier temps, nous examinerons la thèse évoquée dès les premières lignes de l’extrait, cette hiérarchie régissant les différentes parties du corps. Ensuite, nous nous attarderons sur la notion d’ignorance qui s’impose face au « moi ». Enfin, le dernier paragraphe du texte aboutit à la conclusion que l’étude du sujet ne se fait pas par l’exploitation du « moi », mais plutôt par l’analyse de son corps dans l’objectif de mettre en lumière certains processus inconscients.
Dès le début de l’extrait, la réflexion de Nietzsche est mise en place à travers cette interrogation : pourquoi étudier le corps du sujet ? Si, Nietzsche y