Explication de texte : les parties des animaux d'aristote / la main et l'intelligence
L’extrait que nous étudions est tiré de Les Parties des animaux d’Aristote. Ce dernier a été disciple de Platon pendant plus de vingt ans, il a prit ensuite une distance critique vis-à-vis des thèses de son maître et a fondé sa propre école. Dans ce texte l’auteur parle des rapports entre la technique et la nature, et étudie plus précisément les liens qui unissent la main et l’intelligence. Dans le premier paragraphe, il réfute l’une des thèses d’Anaxagore : « c’est parce qu’il a des mains que l’homme est le plus intelligent des animaux. » avant de démontrer qu’au contraire, l’homme « a des mains parce qu’il est le plus intelligent des animaux ». Dans le second et dernier paragraphe, le philosophe s’oppose à l’opinion qui tend à penser que l’homme est l’animal le moins bien avantagé par la nature, puis il démontre que la main est le meilleur arme et outil qu’il soit de par sa polyvalence. Dans le prolongement de notre réflexion, deux questions peuvent être ainsi soulevées dans la deuxième partie de notre développement. D’abord, nous nous demandons ce qui fait la supériorité de l’homme par rapport au reste de la nature. Cette supériorité est incontestable car elle est objectivement constatable. Or, pour expliquer cette supériorité, deux hypothèses concurrentes existent : d’une part, on peut supposer que c’est l’intelligence qui lui a permis de comprendre le fonctionnement de la nature et donc de fabriquer par la technique les moyens de la maîtriser. D’autre part, on peut penser que sans la technique, sans la capacité qui est la sienne de fabriquer des outils, la supériorité de l’homme n’aurait jamais existé.
Dans un premier paragraphe, Aristote s’oppose contre l’un des thèses d’Anaxagore. Anaxagore était un philosophe présocratique. On suppose qu'il a donné des cours à Athènes pendant près d'une trentaine d'années, pendant lesquelles Socrate l'aurait peut-être connu. Il eut Périclès et Euripide