Explication de texte l'évolution des idées en physique, einstein et infeld
2588 mots
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Les concepts physiques sont des créations libres de l’esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur. Dans l’effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l’homme qui essaie de comprendre le mécanisme d’une montre fermée. Il voit le cadran et les aiguilles en mouvement, il entend le tic-tac, mais il n’a aucun moyen d’ouvrir le boîtier. S’il est ingénieux il pourra se former quelque image du mécanisme, qu’il rendra responsable de tout ce qu’il observe, mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d’expliquer ses observations. Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel, et il ne peut même pas se représenter la possibilité ou la signification d’une telle comparaison. Mais le chercheur croit certainement qu’à mesure que ses connaissances s’accroîtront, son image de la réalité deviendra de plus en plus simple et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles. Il pourra aussi croire à l’existence d’une limite idéale de la connaissance que l’esprit humain peut atteindre. Il pourra appeler cette limite idéale la vérité objective.
Albert Einstein, Léopold Infeld, L’Evolution des idées en physique, 1938,
Ed. Flammarion, collection Champs, trad. M.Solovine
Albert Einstein et Léopold Infeld, dans « L’évolution des idées en physique » abordent de multiples sujets, à savoir, ce qu’est un concept physique, dans quelles mesures le chercheur est-il libre face aux démonstrations des phénomènes physiques mais également la question de la vérité, « la vérité objective » (l.15) selon les deux scientifiques. Et c’est ainsi que Einstein et Infeld soulèvent les problèmes suivants, et cherchent à comprendre comment, en se basant sur la vision d’un objet, arrive-t-on à comprendre et matérialiser le véritable fonctionnement du concept physique qu’il contient en s’aidant de son imaginaire ? Autrement dit, jusqu’où l’homme