Explication linéaire le rouge et le noir, chapitre iv
Illettré lui même, on peut penser que son mépris vient d'un complexe d'infériorité mais aussi d'un mépris pour « les paresseux » , autrement dit, ceux qui ne produisent rien de rentable.Le père incarne la bourgeoisie que Stendhal déteste, matérialiste et terre à terre, Par ailleurs, lire et s'instruire est aussi associer à une perte de temps ; autrement dit une activité inutile au bonheur; seule une activité rentable a du sens.Julien montre une certaine soumission et une forme de sensibilité.Les larmes qu'il verse sont davantage liées à la souffrance ressentie par la perte de son livre.Le terme « adorait » appartient au domaine religieux et laisse entendre un rapport passionnel entre Julien et son livre.Ce lien affectif nous montre la sensibilité de ce personnage qui tranche avec la dureté du père.Cette dureté se manifeste encore plus au moment où il déloge son fils de sa poutre.Ses propos deviennent vulgaires et insultants, « animal ».Par ce qualificatif,Son père lui ôte quelque …afficher plus de contenu…
Par ailleurs, au moyen d'hyperboles marquées pars des adverbes d'intensité ' extrêmement,grande », Stendhal souligne sa pâleur et son air pensif et fait de lui un héros romantique:Sa grandeur d'âme et les passions qui l'animent viennent suppléer la force physique.A la fin du texte, la délicatesse du personnage est à nouveau opposée à la grossièreté de ses proches.On retrouve le matérialisme du père qui a vu en son fils jeune une bouche inutile à nourrir.Le texte s'achève en réaffirmant la singularité du personnage .Sa différence fait de lui un exclu et l'a conduit à être une victime qui nourrit sans doute une revanche.Il « haïssait ses frères et son père »: Julien n'a jamais connu l'amour au sein de sa famille et a été l'objet de moqueries incessantes,accompagnées de violences physiques( toujours battu).En cela, il éveille la pitié du lecteur.Cet extrait dresse le portrait du personnage principal : il apparaît sous les traits d'un être chétif, mal aimé mais qui cache en lui une