L’actualité est devenue indépendante de notre vie. Par les journaux, la radio et la télévision, nous pouvons être au courant des évènements qui se sont produits la journée précédente ou les vivre en direct, sur le terrain, tout en étant assis sur notre sofa et cela même si l’évènement en question se déroule à l’autre bout de la planète. Un des évènements qui a capté les médias et la planète entière, récemment, a été l’effondrement de la mine de San José à Copiapo, au Chili, emprisonnant 32 mineurs chiliens et un bolivien le 5 août 2010. Dans la panoplie de journaux et d’articles traitant du sujet, nous avons choisi 10 articles qui se retrouvent notamment dans les journaux francophones du Québec dont Le Journal de Montréal, Le Soleil et Le Devoir, mais aussi dans des journaux quotidiens de France dont Libération, La Croix, Lemonde.fr, Lexpress.fr, Le oint.fr. De plus, nous avons choisi un article de la Belgique, Lalibre.be. En prenant des articles de différents pays et de différents milieux, nous voulions avoir plusieurs perceptions, autant différentes que communes, pour traiter du sujet en question. Nous l’avons traité assez largement puisque l’article le plus ancien date du 23 août 2010 et le plus récent du 6 novembre 2010. Dans un premier temps, nous aborderons la construction du récit médiatique à travers certains articles pour ensuite se tourner vers le personnage du président chilien et de l’opinion publique lors de cet événement. Finalement, nous traiterons de la transition de l’information en émotion

Le récit médiatique
La tragédie se déroule le 5 août 2010, mais il faut néanmoins attendre deux à trois jours avant de la retrouver dans les journaux. La tension est papable puisque personne ne sait si les mineurs sont en vie ou non, s’ils ont atteint la galerie de secours, etc. Il faudra attendre 17 jours pour avoir des réponses. En effet, le 23 août on retrouve, à la deuxième page du Journal de Montréal, un article avec pour titre en gros caractères : «Les