Expos 2
Lorsque la guerre entre la France et l'Espagne éclata en 1635, Olivarès crut pouvoir se saisir de l'occasion afin de porter le conflit sur la frontière catalane, obligeant ainsi la Generalitat à entrer d'urgence dans « l'union des armes ». Ce fut une grave erreur. En effet, la pression française et la campagne de Leucate, en 1637, provoquèrent la révolte armée des paysans catalans qui refusaient de loger les troupes, à laquelle vinrent se joindre les nobles montagnards ruinés (les caballeros). Cette situation eut pour effet le renversement de la tendance modérée de l'oligarchie barcelonaise et l'élection à la présidence de la Generalitat du chamoine d'Urgel, Pau Claris, ardent défenseur de la position radicale des nobles de la montagne. La guerre franco-espagnole est un conflit militaire entre la France et l'Espagne qui commence, en 1635, par l'intervention française dans la guerre de Trente Ans, à laquelle l'espagne participe déjà. La lutte entre les deux royaumes ne s'arrête pas par les traités de Westphalie qui mettent fin en 1648 à la guerre de Trente Ans, mais qui se poursuit jusqu'en 1659 avec le traité des Pyrénées. Pour les Habsbourg dont les deux branches règnent sur l'Espagne et le Saint-Empire, la France est un rival considérable. Dans la majeure partie des XVIe et XVIIe siècles, la France fait face au territoire des Habsbourg sur trois côtés : les Pays-Bas espagnols au nord, la Franche-Comté sur sa frontière orientale, et l'Espagne au sud. La perspective d'une expansion territoriale de la France dérange donc les Habsbourg et est source de conflits. De son côté, la France cherche à affaiblir les Habsbourg sur leurs possessions très proches.
Alors que les Protestants sont engagés dans la guerre de Trente Ans contre les armées impériales, le premier ministre de la France, Richelieu, pourtant cardinal de l’Église catholique, fournit néanmoins des subventions aux ennemis de l'empire. Par conséquent, après 1630, il