Exposé "le père goriot de balzac"
Honoré de Balzac est né à Tours le 20 mai 1799. Sa famille est le fruit des mutations de l’époque qui voit émerger une petite bourgeoisie, à l’image de son père, directeur des vivres de la 22e division militaire. Si la beauté des paysages tourangeaux semble avoir marqué l’enfance d’Honoré, les premières années de sa vie ne sont pas celles de l’innocence et du bonheur univoque. Sa mère, une jeune femme de vingt-et-un ans mariée à un homme qui en a cinquante-trois, ne donne guère d’affection à son fils aîné. D’ailleurs, elle préférera Henri-François, de huit ans son cadet et probablement conçu hors des liens du mariage. Heureusement, Honoré est très proche de sa petite sœur Laure, future madame Surville, avec laquelle il instaure une complicité qui ne s’éteindra jamais.
En 1807, Honoré découvre la solitude du pensionnat à Vendôme. Il revient à Tours en 1813 comme externe. Dès l’année suivante, alors que l’heure de la Restauration a sonné en France, la famille Balzac s’installe dans la capitale. En 1816, Honoré entame des études de droits tout en suivant le métier de clerc de notaire. La culture de son employeur, Jean-Baptiste Guillonnet-Merville, inspirera plus tard le personnage de Derville, présent notamment dans le Colonel Chabert. A 20 ans, Honoré de Balzac est bachelier en droit, mais il renonce à la carrière de juriste : il veut être écrivain.
Des tâtonnements parfois douloureux
Dès 1820, Balzac rédige ses premières œuvres. Il se concentre sur le théâtre et traite la révolution anglaise. Mais son Cromwell reçoit un accueil unanimement défavorable. Tout comme la plupart de ses futures pièces, il ne sera jamais joué.
Face à ces difficultés, Balzac ne renonce pas. Il se consacre à l’écriture « alimentaire » en publiant des romans d’aventure sous divers pseudonymes. Certaines de ses œuvres sont d’ailleurs le fruit de collaboration. A défaut d’exprimer son génie, Honoré