En 1955 Pierre Dreyfus alors à la tête de la firme au losange constat que Renault construisait des voitures « que pour les citadins » contrairement à Citroën et sa célèbre 2CV qui produisait des « voitures des champs », touchant ainsi les classes rurales à faible revenu.
C'est pourquoi en août 1961 que la presse put essayer en avant-première la nouvelle Renault 4. Signe des intentions de Renault, la région choisie pour ce lancement fut la Camargue, en raison de ses nombreux chemins caillouteux. Le constructeur tenait à démontrer les capacités hors bitume de sa petite nouvelle.
En France, la 4L considérée comme l'ancêtre actuelle de la twingo connu un succès auprès des PME, PTT, Gendarmerie, Artisan… Elle atteignit une telle production qu'avec 8,135,424 exemplaires, elle reste aujourd'hui la deuxième voiture français la plus vendue.

Mais qu'est ce qui a pu profiter à la 4L pour connaître un tel engouement ?

I) la 4L en elle même :

Pour l'époque la 4L était une voiture correcte, confortable, avec des suspensions souples, un habitat silencieux sur route, et un nombre de place (4) suffisant pour l'activité quotidienne d'une famille et partir en vacance. (En 1964, 43 % d’entre elles partaient au moins une fois dans l’année pour un séjour de 4 nuits minimum).
Elle a d'ailleurs était qualifié de voiture « bonne à tout faire » par une journaliste anglaise lors de sa présentation au salon de l'automobile de 1961,
De plus, la 4 L était simple à réparer, même avec des connaissances mécaniques mineures.
Enfin son tarif abordable, est affiché à 4980 Francs, soit 1312 Francs de moins que sa concurrente la 2CV,

II) la multiplication des versions :

Souhaitant toucher un marché plus large, Renault va alors lancer des dérivés de la R4 :
La parisienne : conçue en partenariat avec le magasine Elle, pour toucher un public féminin, est plus chromée et décorée
La R4 Export : dotée d'équipement d'appoint (bande décorative, roue de style..) et d'un pack sécurité