Révolution dans le PAF : en 2001, pour la première fois, la chaîne télévisée M6 diffuse un programme de télé-réalité français : Loft Story, inspiré de Big Brother, succès international mis au point par la société de production néerlandaise Endemol. La même année Star Academy réunit un français sur deux de moins de 50 ans devant son poste de télévision.
Les programmes de télé-réalité en France se révèlent ainsi aussi efficaces que leurs homologues dans d'autres pays. Désormais, une large part de la grille de programmation des chaînes concernées est consacrée à l’immersion des téléspectateurs dans le cadre quotidien d’un groupe d’anonymes. Pourtant, à partir de la trivialité d’un tel concept, l’opinion se divise: pour ou contre? Le mariage de la télévision et de la réalité fait l’effet d’une bombe. La vulgarité et le voyeurisme évoqués par beaucoup dégagent un parfum de scandale. Dans tous les cas, tout le monde en parle et donne son avis. De cette manière, la télé-réalité a réussi son véritable pari : créer l’événement, battre des records d’audimat, séduire les annonceurs

Analyses et critiques [modifier]
La télé-réalité consiste à montrer dans le cadre d'un programme récurrent des situations mettant des individus ordinaires (par opposition aux professionnels de l'audiovisuel[->0] et du spectacle[->1]) aux prises avec des situations inspirées de situations réelles (travail à la ferme, service national, colocation…).
Cependant, dans le cas de la télé-réalité, il ne s'agit pas d'un mouvement visant à révolutionner l'art en s'opposant à l'exceptionnel, mais de la « banalisation du banal »[14] ; et contrairement aux performances artistiques évoquées ci-dessus, l'idée n'est pas de regarder les gens vivre 24 h sur 24 mais de regarder les résumés d'1/2 h ou les soirées exceptionnelles. On passe de la notion de « quart d'heure de gloire » au « droit démocratique » de passer à l'écran : la sélection se faisant souvent non pas sur des capacités particulières mais au