exposé violence politique légitime
De tout temps, le caractère légitime de la violence est apparut comme une préoccupation constante des hommes en charge de politique. Ainsi que ce soit à travers la célèbre citation de Salluste [1] « Quant à vouloir s’imposer à ses concitoyens par la violence, c’est toujours chose odieuse même si l’on se donne pour but de réformer des abus » ou bien que ce soit actuellement à travers l’affiche « par tous les moyens nécessaires » du Collectif Antifasciste Paris Banlieue (CAPAB) la question complexe de la légitimité de la violence apparait posée en filigrane.
Jean François Malherbe nous rappelle que « violence » vient du latin vis, désignant « la force » sans légitimité [2]. L’usage illégitime de la force caractérise donc la violence. Mais la violence peut acquérir une certaine légitimité lorsqu’elle est utilisée comme une ressource politique (révolutions arabes…). Dès lors, on comprend très bien, tout comme l’explique Philippe Braud, plusieurs formes de violence politique puissent coexister:
- la violence institutionnalisée (étatique)
- la violence protestataire et contestataire (inter-sociale)
Aussi il apparait intéressant de s’interroger sur le degré de légitimité que peuvent revêtir chacune de ces formes de violence politique, c’est-à-dire jusqu’à quel point la loi et l’opinion publique en cautionne l’usage.
A travers différents exemples empruntés à ces formes de violence politique, nous tenterons tout d’abord de définir les facteurs de légitimation ou de condamnation de la violence protestataire, puis nous aborderons le cas de la violence d’Etat, avant de conclure par une troisième partie sur la constance de la violence politique.
I – Contours de la légitimité de la violence politique protestataire et contestataire
Braud
Dirigée contre l’ordre social ou les agents de la puissance publique revêtir des modalités extrêmement variées.
1) Légitimation de la violence contestataire
Il y a d’abord