exposé économie informelle illicite
Mais avant tout, faisons une brève mise au point sur l’économie informelle seule et une autre sur le caractère illicite :
Les Etats semblent de plus en plus conscients – et inquiets – du fait que l’économie souterraine illicite représente une part importante et croissante de l’ensemble de l’activité économique en Europe et dans le monde. En outre, une partie des activités souterraines sont illégales; elles relèvent davantage du crime économique ou de «l’économie noire», qui englobe notamment la criminalité des affaires (la «criminalité dans les activités économiques») et le crime organisé (la «criminalité en tant qu’activité économique»).
Aujourd’hui, l’économie informelle et la criminalité économique revêtent de multiples formes, leurs manifestations les plus fréquentes étant le travail non déclaré, la contrebande, la fraude, le trafic de drogues, d’armes, la traite des êtres humains, la contrefaçon, l’évasion fiscale, la corruption, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité et le crime organisé. Toutes génèrent des gains illégaux, faussent la concurrence sur les marchés légaux et nuisent à la capacité des Etats d’assurer une bonne gouvernance.
L’économie souterraine illicite est un phénomène ancien. Il s’est adapté à la modernité en évoluant et en profitant de la lente adaptation des structures officielles étatiques. La restructuration de l’économie internationale au cours des vingt dernières années, les changements géopolitiques qui ont suivi la chute du mur de Berlin (mondialisation, développement des cybertechnologies, ouverture des frontières, multiplication des zones de libre-échange, etc.) et, surtout, la crise économique mondiale ont