Le cochon vaquait seul dans son enclos répugnant,
Le regard abattu et lointain.
Il préparait à manger
Quand soudain un cheval de noble race arriva.
Ce dernier s’avança vers le cochon.
D’un air hautain et supérieur,
Il jeta un regard méprisant sur la bête.
Celle-ci était couverte de boue.
Le cheval fut horrifié !
Il ne pouvait imaginer
Qu’un animal puisse être aussi sale et paresseux .
La cochonnerie lui sortait par les yeux.
Lorsque le cochon l’invita généreusement à le rejoindre pour souper
Le cheval refusa.
« Tu penses vraiment Que je vais manger avec une bête aussi sale, Dans cette porcherie ? » dit le cheval.
Aussitôt d’un air dédaigneux il tourna les talons
Et s’en alla la tête haute et fière.
Le cochon, déçu, décida d’inviter d’autres amis.
Peu de temps après le cheval
Repassa devant l’enclos
Et n’en crut pas ses yeux :
L’enclos était propre et accueillant,
Une bonne odeur de nourriture lui montait aux naseaux.
Il vit le maître de maison s’affairer allègrement auprès de joyeux convives.
Enthousiaste le cheval s’empressa de demander s’il pouvait se joindre à eux.
Le cochon fort étonné de ce retournement
Vint vers lui et lui répondit :
« Tout à l’heure tu as refusé de manger avec moi ;
Et maintenant que c’est propre tu accours.
Cheval sais tu qu’il ne faut pas se fier aux apparences
Elles sont souvent trompeuses car l’habit ne fait pas le moine