fable morale comtemporaine
Starlette se prélassait au soleil,
Étincelante de propreté,
Dans sa crinière des rubans colorés.
Oui ! Les chevaux menaient une vie parfaite,
Galopant dans des champs de pâquerettes,
Dégustaient de délicieux fruits,
Et rentraient à l’étable pour la nuit.
En effet, sa magnifique carrure,
Lui garantissait une bonne nourriture,
Les animaux de la ferme voulaient l’imiter,
Ils enviaient tous le secret de sa beauté.
Peu à peu, Starlette ne fut plus libre de ces mouvements,
Trop occupée face aux incessants questionnements,
Elle était devenue le centre des discussions,
Tous voulaient la marque de son sabot dans leur maison.
Dans les mois qui suivirent le ramassage du foin,
Starlette prit beaucoup d’embonpoint,
Et les commérages, dans la basse - cour allaient bon train,
Ils annonçaient la naissance d’un petit poulain.
A l’aube d’un matin de printemps,
Vit le jour le vigoureux Nathan,
Immédiatement les agneaux s’exclamèrent :
« Notre merveilleuse jument est enfin mère »
Mais les animaux se bousculaient,
Afin d’apercevoir sa belle robe bais.
La jument fut écartée de sa progéniture,
Et tomba violemment contre un mur.
Sa blessure lui fit perdre toute crédibilité,
Depuis cette triste matinée,
Qui aurait du être le plus beau jour de sa vie,
Les animaux la regardèrent avec mépris.
C’est pourquoi la pouliche erra seule dans un pré,
Loin de l’agitation de la société,
Regardant son bel étalon,
Digne d’un apollon.
Nous pouvons donc nous le dire,
La gloire peut nuire,
Bien qu’elle mène un temps,
A une vie remplie d’applaudissements.
Elle est toujours éphémère,
Et laisse une trace amère,
On se doit de rester humble,
Sans chercher à être admirable.