Soutien à la scolarité, accompagnement éducatif, réussite éducative, aide aux devoirs, études dirigées, études surveillées, école ouverte, accompagnement à la scolarité, clubs Coup de pouce, soutien scolaire privé…, les dispositifs s’empilent et sont si nombreux, diversifiés, semblables et parallèles, concurrents parfois, que de nombreux professionnels et plus encore les parents d’élèves (et les élèves eux-mêmes?) se retrouvent démunis face à une offre multiforme souvent désordonnée et peu lisible.
Cet empilement de dispositifs dans les quartiers populaires montre, au fur et à mesure, ses limites et ne parvient pas à compenser de façon significative les inégalités sociales et scolaires. Il génère même parfois des replis stratégiques sur certains publics, au risque de les stigmatiser encore un peu plus. Le nombre d’enfants et de familles en butte à des difficultés grandissantes de toutes natures semble en hausse. Le risque n’est-il pas réel que certaines familles s’éloignent progressivement de l’école et d’autres institutions, faute d’en comprendre les codes et de savoir les utiliser.
Ce séminaire de travail ne prétend pas répondre à toutes les questions. Il a simplement pour objectif de favoriser le débat et la réflexion collective sur l’articulation et la cohérence des différentes formes de soutien à la scolarité. Pour cela, il propose de donner la parole aux responsables politiques et institutionnels chargés de promouvoir des orientations en matière d’accompagnement, aux organisations publiques en charge des politiques éducatives et aux opérateurs associatifs qui les mettent en œuvre.
Les dispositifs ne peuvent en effet se limiter à une politique de correction ou de compensation, mais doivent interroger aussi les dysfonctionnements des politiques ordinaires dites de droit commun.
Le soutien à la scolarité, s’il pose clairement la question de la complémentarité des différents espaces d’apprentissages, constitue un bon exemple d’un système