Fadelox
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 6-000-O-50
Stratégie antibiotique probabiliste au cours des infections respiratoires basses de l’adulte (immunodéprimé exclu)
P Léophonte M Murris-Espin P Birot RM Rouquet A Didier
Résumé. – L’orientation empirique du traitement antibiotique au cours des infections respiratoires basses repose sur des données épidémiologiques et séméiologiques et sur des critères d’acceptabilité des antibiotiques (spectre, efficacité clinique, tolérance, risque écologique et coût). Divers consensus et recommandations, au niveau international et en France, ont été publiés au cours de la décennie. Ils vont dans le même sens avec des nuances qui tiennent à de relatives disparités sur les résistances microbiennes selon les pays, et à des données socioéconomiques. Les bêtalactamines et les macrolides demeurent les antibiotiques de première intention au cours des infections respiratoires communautaires, la place des nouvelles fluoroquinolones antipneumococciques restant à établir. La gravité symptomatique ou liée au terrain incite à un élargissement du spectre, et dans certaines situations à l’association à la bêtalactamine d’un macrolide. Au cours des pneumonies nosocomiales, le choix probabiliste de l’antibiothérapie dépend de la chronologie de l’infection par rapport à l’hospitalisation (précoce ou tardive) et de la gravité symptomatique (autorisant ou non un droit à l’erreur) ; il dépend aussi des résistances locales aux antibiotiques.
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Introduction
L’antibiothérapie au cours d’une infection respiratoire est d’une relative simplicité si le micro-organisme responsable est identifié et l’antibiogramme connu. Le choix du produit, parmi les familles d’antibiotiques actifs in vitro, dépend des contre-indications éventuelles liées au malade et d’une évaluation globale de l’acceptabilité de la molécule. La conduite de l’antibiothérapie est plus difficile en