Fahrenheit 451
Ray Bradbury est-il un grand écrivain de science-fiction, ou un grand écrivain tout court ? Répondre à cette question, c'est se fâcher avec la moitié des fans de Bradbury, quelque soit la raison de leur enthousiasme. De plus, Bradbury a passé l'essentiel de son existence à démontrer qu'il n'était pas qu'un écrivain de science-fiction, alors qu'en tant qu'amateur du genre, j'aurais préféré qu'il se limite à son inclination d'origine, ou plus exactement à celle qui lui apporta la notoriété.
Raymond Douglas Bradbury est né le 22 août 1920, troisième enfant de Léonard Spaulding Bradbury et Esther Marie Moberg, à Waukegan dans l'Illinois. La précision concernant sa ville de naissance est, dans son cas, particulièrement importante, car Waukegan, en tant qu'archétype de la ville, se retrouve dans son oeuvre comme une source importante de références.
La famille Bradbury était pauvre, vivant dans une petite maison non loin du lac Michigan. De leurs 4 enfants, Léonard et Marie ne conserveront que deux d'entre eux, leur fils aîné décédant lors de la grande grippe de 1918 et leur dernière, Élisabeth, en 1927, à l'age de un an.
De son enfance et de son environnement, Bradbury garde l'aspect poétique des jeux d'enfants dans la douce lumière du jour au milieu des abeilles vrombissantes pendant que la rivière s'écoule cristalline (ces souvenirs nourrissent une partie importante de l'oeuvre de Bradbury et en particulier "Dandelion wine" qui vaut à son auteur d'être le désignataire d'un cratère de la lune.
En 1926, la famille Bradbury déménage à Tucson, dans l'Arizona pour revenir moins d'un an après, en mai 1927, à Waukegan. Cette année là, Ray est malade au point de manquer l'école pendant près de 3 mois. Il met à profit cette période pour amplifier le nombre de livre qu'il dévore, se souvenant de son premier livre lu vers 6 ans "Le bossu de Notre-Dame" de Victor Hugo.
Un peu plus tard, il découvre les pulps, avec Buck