Fallait-il mettre en place le pacte de stabilité et de croissance ?
Depuis 1992, le système économique européen était placé sous l'égide du traité de Maastricht. Un traité, qui favorisait la coopération entre les différents Etats du vieux continent et leur développement. Réelle réussite pour ces pays où l’alliance politique était devenue très complexe. Seulement, cinq ans plus tard, ce traité européen révélait déjà quelques faiblesses, et ne semblait plus à même d'assurer la croissance. Aussi, une décision devait être prise, et c'est le pacte de stabilité et de croissance qui vit le jour. Un dispositif européen, élaboré en 1996 et adopté à Amsterdam en juin 1997, qui a donc pour but d'imposer aux différents Etat du continent des critères précis de finance publique sous peine de sanctions financières. Ces critères sont simples: chaque pays paie en fonction de son déficit. Ce texte donne le relief nécessaire aux mesures déjà admises par le traité de Maastricht, notamment l'article 104 sur le déficit public des Etats. Eviter ces déficits est une chose primordiale pour la croissance des Etats mais aussi pour l'Europe a fortiori. Mais force est de constater que les périodes de crise sont néfastes à tous ces beaux projets, puisque le contrôle du déficit apparait dès lors impossible, et que les sanctions imposées ne font qu'aggraver les effets de la dépression. La preuve en est le Portugal. Le pays secoué par la mauvaise année de 2002 a vu son déficit dépasser nettement les 3% autorisé. Aussi, s'est-il vu contraint de rentrer en récession, pour éviter à L'Europe de trop importants désagréments. Ce pacte, qui semblait jusque-là, la solution majeure d'une Europe en crise, dévoile ses limites. En effet, pour préserver le développement à l'échelle continentale, le Portugal a du se soumettre à une récession . Aussi, pouvons-nous nous demander si l'échelle continentale doit primer sur l'échelle nationale? De plus, l'instauration d'un tel pacte a révélé les différences de comportements entre les Etats. Tandis qu'en 2002,