Le respect porté à l’autre est un reflet de celui que l’on s’accorde à soi-même. Il est en effet nécessaire de s’estimer pour en faire de même avec les autres. L’amour est donc une voie vers le respect de l’autre. Il a une raison, un but, et n’est pas seulement une intuition passionnelle déraisonnée.

L’amour est le premier héritier de nos passions, à l’aval des manifestations de ces dernières. Dirigé principalement par des désirs et des pulsions, à la fois sexuelles et sentimentales, il est en effet fréquemment défini comme simplement passionnel. Cependant, on peut aisément démontrer, à l’aide de déductions aussi logiques, mais plus vraies que celles de Sophistes, qu’il est aussi dicté par la raison. L’amour se caractérise notamment par le respect de l’être aimé, ce qui lui confère alors une rationalité.
Respecter, c’est effectivement user purement et simplement de sa raison, car le respect se définit par la prise de conscience et l’acceptation de l’égalité, voire de la supériorité, d’un autre être que soi. Il est de plus généré par les lois et l’importance qu’on leur donne. En ce sens, c’est de la société même qu’il découle, car les lois ne sont rien d’autre que les règles inventées par l’Homme pour régir et structurer la vie communautaire qu’est cette dernière.
Dès lors, faut-il nécessairement aimer pour respecter ?
On pourrait commencer par dire que l’amour mène toujours au respect. Néanmoins, ce dernier reste une valeur indissociable de toute société, et donc dépendant d’autres notions que l’amour, telle que la conscience. Ce serait par conséquent la présence d’autrui qui mènerait au respect. Aimer et respecter n’en sont pas moins deux notions corrélatives, dépendant toutes deux de notre