Faut il combattre ses desirs
Première partie: ce qui vient immédiatement à l'esprit. Il semble raisonnable de renoncer à ses désirs.
Deuxième partie: ce que dit la réflexion. Pourtant l'homme ne peut vivre sans désir.
Troisième partie: la solution du problème qui permet de répondre à la question posée. Tout désir n'est pas nécessairement déraisonnable: ce qui est déraisonnable c'est le désir tant qu'il n'est pas pénétré d'intelligence et de volonté, tant qu'il n'est pas développé. Il n'est pas raisonnable de renoncer au désir.
La recherche des idées par questionnement:
I- Pour quelles raisons il semble qu'il est raisonnable de renoncer à ses désirs.
Si être raisonnable c'est se conduire selon la raison par le choix autonome d'une loi qu'on se prescrit, d'une loi pour tous, alors ne doit-on pas exclure ses désirs parce qu'on ne les a pas choisi et qu'ils sont particuliers? Ne vaut-il pas mieux obéir à la nature, à l'ordre, se dominer, souffrir, supporter et se taire selon la sagesse des stoïciens. Selon eux le bonheur est dans la vertu, seule la vertu compte: il faut donc être indifférent à tout ce qui relève de la sensibilité, des désirs, des mirages de l'imagination et nier la douleur. Le stoa était le portique sous lequel enseignaient les stoïciens. Comprendre que celui qui vit en harmonie avec la raison (= la nature ordonnée et divine) échappe aux troubles de la passion (un désir qui a envahi toute la conscience).
Si le désir est insatiable cela a-t-il un sens de chercher à combler ce qui ne peut être satisfait? N'est-ce pas mener une vie de "tonneaux percés" (Platon)?
Si le désir porte sur l'avenir, sur ce qu'on n'a pas encore, il se détourne du réel présent: rien ne lui résiste, l'imagination s'exerce pleinement et étend la mesure du possible (Rousseau). Cela a-t-il un sens de courir après des déceptions?
Transition: mais cet abandon des désirs ne réduit-il pas une vie humaine à l'inertie? n'est-ce pas perdre toute raison de vivre?
II-